BLOG DES AMIS DE PAUL-ÉRIC BLANRUE --- ARCHIVES, ACTUALITÉS, PROSPECTIVES --- DÉMYSTIFICATION ET CONTRE-HISTOIRE

mercredi 30 septembre 2015

Affaire Blanrue-Moix : dans les "Inrocks" Moix reconnaît "assumer" le film "Un Homme" sur Faurisson !

Voici la partie (d'ailleurs bourrée d'erreurs, d'inexactitudes et diffamatoire envers Blanrue) qui vient de sauter de l'article en ligne des Inrocks intitulé : "Mais qui est Yann Moix, le nouveau chroniqueur d’ “On n’est pas couché” ?  
Son intérêt c'est que Moix y reconnaît avoir eu connaissance du film de Blanrue "Un Homme", sorti en 2011, alors que dans l'article du Monde signé Laurent Telo paru fin août, il prétendait que leurs relations s'étaient achevées en 2010. Moix a en effet vu et apprécié ce film, comme le prouvent de nombreux e-mails envoyés à Blanrue en 2011. Moix et Blanrue ont continué à se voir jusqu'au 28 mai 2013. Tout est expliqué dans cette Lettre ouverte.
Grâce à Goggle-Cache, nous avons pu  récupérer cette partie caviardée par les Inrocks, qui ont dû se dire qu'ils allaient décidément trop loin.
Nos commentaires figurent dans le corps du texte en rouge et en majuscules.
Arrivera-t-il un jour à des journalistes (et à Moix) de dire la vérité ? 

Le Clan des Vénitiens. 

CORRECTION : L'ARTICLE EST PARU EN ENTIER À CETTE ADRESSE : LIEN Mais le passage incriminé n'apparaît pas dans la version papier !

 
(...)

Philosémite, il a un temps côtoyé des antisémites (SIC !)

“Il est d’une famille qui descend des Marranes (PURE INVENTION) (Juifs espagnols ou portugais convertis de force au catholicisme au XVe siècle qui pratiquaient en secret la religion juive – ndlr). C’est un philosémite exacerbé, il a même appris l’hébreu”, confirme Nicolas d’Estienne d’Orves (EXACT !). Seulement voilà, dans les années 2000, Nabe commence à se définir de plus en plus comme “un combattant contre Israël.” La rupture est consommée en 2007 quand Moix lui envoie un SMS : “Va te faire enculer.” Sur cette amitié controversée, Moix répond sereinement :

“On peut côtoyer des antisémites pendant des années sans savoir qu’ils le sont parce qu’eux-mêmes ne le savent pas. Nabe adore se faire détester par ses amis.”

A la même époque, Yann Moix est aussi au cœur d’autres polémiques. Cette fois-ci, c’est Paul-Eric Blanrue qui fait le coup (UN COUP ?). En 2007, Moix préface un de ses ouvrages : Le Monde contre soi : anthologie des propos contre les juifs, le judaïsme et le sionisme. Un livre qui répertorie les propos antisémites tenus par de grandes figures de la pensée telles que Voltaire, Sartre ou encore Jaurès. “Je trouvais ça important de montrer que même les plus grands penseurs se sont trompés”, explique Moix. En 2010 (FAUX : EN 2012), le livre est réédité sans la préface de Moix et vendu sur le site néo-fasciste d’Alain Soral, il sera interdit après décision de justice (PRÉCISION OUBLIÉE : IL EST AUJOURD'HUI AUTORISÉ À LA VENTE).

En 2011, Blanrue réalise une interview filmée d’une heure trente sur Robert Faurisson, négationniste notoire. Yann Moix assume (ON A BIEN LU : MOIX , QUI PRÉTEND DANS LE "MONDE" NE PLUS AVOIR DE CONTACT AVEC BLANRUE APRÈS 2010, "ASSUME" LE FILM DE BLANRUE DE 2011 !) :

“Blanrue était un des types les plus drôles que je connaisse. On était tous les deux fans de Sacha Guitry et de Georges Cziffra (PRÉCISION : C'EST BLANRUE QUI LUI A FAIT CONNAÎTRE ET APPRÉCIER GUITRY ET CZIFFRA). On n’a jamais parlé des Juifs ensemble (ARCHI-FAUX). Et il savait très bien que l’antisémitisme est l’inverse de ce que je suis.”


Manipulé, Moix signe une pétition au côté de Faurisson (MANIPULÉ ? FAUX, LE BLOG DROITE(S) EXRÊME(S) DU "MONDE" L'A DÉMONTRÉ)


Pourtant, selon l’historienne Valérie Igounet (auteur de Robert Faurisson. Portrait d’un négationniste, Denoël, 2012), il n’y a pas d’ambiguité possible : “Ça fait longtemps que Paul-Eric Blanrue est proche de Robert Faurisson. Tout le monde le sait, il ne s’en est jamais caché.” (VRAI !)

La guerre est officiellement déclarée en 2010 lorsque la signature de Moix se retrouve à côté de celle de Faurisson dans une pétition demandant l’abrogation de la loi Gayssot et la libération du négationniste Vincent Reynouard. Toujours serein, Moix s’explique :

“Le fait qu’Auchswitz ait besoin d’un tribunal pour avoir une légitimité dans l’histoire m’effraie (EXACT !). Blanrue le savait puisque je venais de participer à des débats sur la question. Un jour, il me contacte et m’affirme qu’il a déjà les signatures de Pierre Nora et Robert Badinter (FAUX). J’ai donc donné mon accord.”

C’est là que tout bascule. En réalité, le Robert qui a signé n’est pas Badinter mais Faurisson (RISIBLEMENT FAUX : MOIX SAVAIT QUE FAURISSON EN ÉTAIT SIGNATAIRE). “Et là, panique à bord… j’ai immédiatement demandé à faire retirer mon nom.” (CERTES !) Depuis la promulgation de la loi Gayssot en 1990, “plusieurs personnes, notamment des historiens, se sont élevés contre en mettant en avant plusieurs arguments dont celui de la liberté d◊expression, souligne Valérie Igounet. Les partisans de Robert Faurisson ont toujours cherché à exploiter cette division au sein du monde intellectuel”.

Ecrivain et réalisateur au passé, malgré lui, sulfureux ? Finalement, Yann Moix c’est un peu “le héros qu’on aimerait détester”, conclut Nicolas d’Estienne d’Orves. Comme quand le chroniqueur d’On n’est pas couché tombe dans la caricature en éreintant l’album du rappeur Nekfeu, tel un Léon Zitrone découvrant internet.

(...) 

VOICI L'ARTICLE INTÉGRAL AVANT COUPURE : LIEN
COMPAREZ AVEC LA VERSION PARUE AUJOURD'HUI !

mardi 29 septembre 2015

Soral de nouveau pris en défaut sur Blanrue !

"Énième bourde lamentable du gourou junkie qui a essayé de faire croire à ses lecteurs que le vice de procédure de l’affaire Blanrue/Faurisson était dû au réseau et connaissances maçonniques de Paul-Éric Blanrue ! 
Un pathétique et piètre écrivaillon sectateur fidèle, à la solde du gourou, a même eu le culot de poster les mots suivants (dans un article paru sur le site Égalité&Réconciliation) : « Un supplétif est un stipendié. Il sera toujours rétribué pour sa basse besogne. Le surhomme nietzschéen de Venise [ndlr : Blanrue] vient d’être relaxé par ses frères de la dix-septième loge du tribunal de Paris pour son documentaire apologétique du Professeur » !
Sauf que, comme toujours, Grosal s’est planté magistralement puisque le parquet a fait appel de cette décision et que la partie judiciaire continue. Quel imbécile faut-il être pour diffamer bêtement les gens de la sorte, se faire contredire immédiatement par les faits et continuer malgré tout à faire comme si de rien n’était ?!!"


Procès du documentaire "Un Homme" de Blanrue : le Parquet (autrement dit l'État) fait appel de la décision de relaxe prononcée pour Faurisson, George et Blanrue par le Tribunal. Nous vous y donnons rendez-vous dès que nous avons la date. Ce sera l'occasion de revoir nos meilleurs amis et de rappeler, preuve à l'appui, que Yann Moix trouvait ce film "excellent".


vendredi 25 septembre 2015

Soral vs Blanrue : quelques petites précisions.... Par Marc George.

Profil FB de Soral


Alain Soral se répand actuellement en calomnies en tous genres contre le camarade Paul-Éric Blanrue, dans son style habituel. Il accuse ce dernier d'être "une fiotte", de s'être "déballonné" devant le Tribunal lors du procès "George-Blanrue- Robert Faurisson", et autres joyeusetés. On notera au passage qu'il prend bien garde en revanche de ne pas égratigner le camarade Mathias Cardet, on se demande bien pourquoi. A vrai dire, j'en ai soupé du cas Soral, et cela fait un moment déjà que je considère que le mieux est d'ignorer ses comportements, et de s'attacher à construire une alternative à ER, toute autre voie étant à mon avis vaine et condamnée à l'échec. 
J'avais d'ailleurs proposé à Soral, via mon ex-avocat Damien Viguier - désormais le sien - puis en direct par mail, une sorte de trêve, si toutefois il consentait à retirer de son site un texte particulièrement calomnieux à mon endroit. Proposition non retenue par Alain, du fait m'a-t-on dit de mon relais commenté de la délicieuse préface de Blanrue au livre du docteur Salim Laïbi. A dire vrai, j'avais écrit ce petit commentaire un peu à contrecœur. Pour les raisons que je viens d'évoquer bien sûr, mais aussi du fait de mes réserves concernant Salim Laïbi, on ne va pas se le cacher. Certes, ce dernier m'avait présenté des excuses, que j'ai du reste acceptées, concernant un certain nombre de propos particulièrement violents et injustes qu'il avait tenus à mon endroit à l'époque de son partenariat avec ER et de ma rupture avec Alain. Mais une chose est de passer l'éponge, une autre de faire combat commun. En outre je suis loin de souscrire à toutes ses positions, et je n'apprécie guère le côté souvent outrancier et caricatural du personnage, pas plus que ses attaques d'une rare férocité contre des gens que j'apprécie, même si je ne partage pas non plus toutes leurs positions. Je pense à Laurent James par exemple. Il m'a semblé qu'il avait évolué positivement, certes, mais laissons du temps au temps. 
La vérité est donc que j'ai fait la promo de cette préface, principalement par amitié pour Blanrue. Amitié intellectuelle pour être juste, puisque nous ne nous fréquentons pas dans la vie, ou si peu, mais que nous avons très souvent échangé sur divers sujets, spirituels, politiques et autres, et que nos positions se sont révélées souvent très proches. 
Ceci étant posé, je me sens le devoir de réagir à ces attaques, notamment parce que je connais bien l'origine du conflit Blanrue-Soral, puisqu'il a éclaté alors que j'étais encore Secrétaire général d'ER, en 2009 je pense. A l'époque, Blanrue était très en pointe dans le combat révisionniste, et il faisait grief à Soral de s'en tenir éloigné. Il est un fait que durant plusieurs années, Alain refusait de rencontrer Faurisson, et que s'il était en privé ouvertement révisionniste - et même au delà puisqu'il regrettait que le Führer n'ait pas "fini le boulot" - il considérait ce combat comme trop dangereux. On se souvient d'ailleurs, pour ceux qui ont vu ma vidéo chez Méta TV, qu'Alain avait lâché Le Pen à ce sujet dans son texte "Le droit au blasphème", considérant les positions du Menhir en la matière comme des "lubies d'un vieil homme", ce qui devait lui coûter sa place aux élections européennes de 2009. Il n'était du reste pas présent quand Dieudonné a invité Faurisson au Zénith, contrairement à Le Pen... Mais il voyait alors les critiques de Blanrue comme un danger, parce que susceptibles de nuire à son image de Leader Dissident Maximo sans peur et sans reproche, et ce d'autant plus que le camarade Blanrue connaissait fort bien le passé d'Alain, lequel renvoyait davantage à celui de Steevie, Laurent Ruquier ou Régine, qu'à celui de Degrelle, Lénine ou Mussolini, pour dire les choses gentiment. 
Une polémique entre les deux hommes avait alors éclaté, par mails largement diffusés, qui avait mis notre Alain dans tous ses états. Il m'avait donc demandé de "balancer" les activités de Blanrue à la police, histoire de voir s'il serait toujours aussi courageux au commissariat... J'avais bien évidemment refusé, ce qu'il avait clairement pris pour une trahison. J'ai appris par la suite qu'il avait également pris des contacts auprès d'amis communs pour un éventuel "cassage de genoux", qui grâce à Dieu n'a pas trouvé preneur. Inutile de dire que les histoires selon lesquelles Blanrue claquerait des genoux devant Alain sont inventées de toutes pièces, comme la plupart des accusations de Soral à l'endroit de ses rivaux, critiques ou adversaires, qu'il ne tarde jamais à transformer en ennemis absolus. 
Il me semble que la vocation d'ER, était plutôt de tenter de fédérer les talents et les énergies au service de causes communes, que de faire le ménage - et de quelle manière - contre toutes personne susceptible d'occuper un peu d'espace et de faire de l'ombre à Soral. "Touchez pas au grisbi" semble être devenu la devise cachée de l'association, en lieu et place de "gauche du travail, droite des valeurs". Donc pour terminer, le camarade Blanrue n'est certes pas parfait - qui l'est ? - mais il ne mérite certainement pas le tombereau de calomnies actuellement déversé contre lui, sous prétexte qu'il n'apprécie pas Soral. Voilà qui est dit.
Concernant le procès de la LICRA contre "Un homme", documentaire réalisé par Blanrue pour lequel j'étais poursuivi à titre principal pour diffusion sur Médialibre, et Blanrue et Faurisson pour complicité, je voudrais rappeler ici qu'il n'a pas été diffusé par ER, précisément pour éviter les poursuites. Aussi si l'on suit bien Soral, nous serions des "fiottes" parce que si contrairement à lui nous avons planqué des juifs en 42, nous ne sommes pas aller le revendiquer avec tambours et trompettes devant la Gestapo, et avons usé, grâce notamment à l'excellent Maître Yon, avocat de Robert Faurisson, d'arguments juridiques pour échapper à la condamnation. Si Soral veut nous montrer qu'il n'est lui, pas une fiotte, je lui suggère de diffuser à son tour ce documentaire, et éventuellement, d'utiliser l'argent de la dissidence qu'il détourne depuis cinq ans maintenant à son profit quasi exclusif, pour prendre en charge nos frais d'avocat.... Ajoutons que Blanrue s'est présenté volontairement devant le Tribunal, qui ne l'avait pas convoqué selon la procédure régulière : rien n'eût été plus simple que de se défiler s'il l'avait voulu !

Marc George

jeudi 24 septembre 2015

"Apocalypse France - saison 1 - La France maçonnique". TEASER N°2 ! Un film de Blanrue et Teil. Avec Emmanuel Ratier (+), Dieudonné, J-Y Le Gallou, Pierre Hillard...

Le montage du film "Apocalypse France - saison 1 - La France maçonnique" s'achève. 
Il sera disponible en intégralité, comme promis, à la fin du mois d'octobre !
Merci encore pour votre patience, votre soutien et votre participation à ce projet hors-norme.

L'équipe de Topdoc

mercredi 23 septembre 2015

Nos lecteurs sont formidables !

Le Clan des Vénitiens reçoit beaucoup de mails de soutien en ce moment. Merci à vous tous ! En voici un échantillon, reproduit tel quel (attention toutefois, le mail du Clan des Vénitiens n'est pas celui de Blanrue) :

Monsieur,

Je lis votre dernier message et vous laisse bien volontiers travailler à votre écriture, quoique vous enviant un peu.
Je vous remercie chaleureusement d'être descendu dans l'arène et d'ailleurs d'avoir eu les mots les plus justes, à mon oreille en tous les cas, concernant le phénomène Soral.
Agée de 44 ans, je me désole de ne réaliser que maintenant l'ampleur de ma stupidité passée. Je me console en constatant que les coups de pied au fondement que mon père m'administrait si régulièrement viennent peut-être d'arriver au niveau du bulbe. Et je devine que le cheminement sera encore long.
Bref, oui , depuis un an et demi, je suivais les vidéos de celui qui se faisait appeler ABS, c'est amusant car chez les juristes cela signifie  abus de bien social, et cela aussi, je l'ignorais.
Sale gosse, j'ai encore ce goût de la provoc facile. J'étais rétive sur de nombreux points mais mon côté sale gosse gueulard était satisfait.
En revanche, voir là, reproduit, ce mail pour lequel je me trouve dépourvue de tout qualificatif.., sans voix, sans arme... est un choc. Je ne suis pas le sieur sur les réseaux sociaux, tout comme je ne le fais pour personne.
Je ne comprenais rien aux allusions faites mais ne cherchais pas non plus à les comprendre... et c'est effectivement là où j'ai merdé...
La ligne de l'ignominie étant plus que largement dépassée, vous avez bien fait d'agir. 
This is the end.
Amusez vous bien (pardon, oui, je sais, ce n'est pas tjs drôle).

Meilleures salutations,

Anne


jeudi 17 septembre 2015

Une dernière chose avant de vous laisser...





L'individu qui a envoyé le message ci-joint au malheureux père de famille qui venait de perdre son fils de trois ans des suites d'une terrible maladie s'est, de lui-même, mis au ban de l'humanité.
Il a réitéré son infamie dans un post public, s'excluant ainsi, par deux fois, du cercle des gens respectables.
Ceux qui, ayant connaissance de cette dégueulasserie, ne l'ont pas condamnée et vitupèrent ou insultent aujourd'hui ceux qui osent critiquer le pauvre type qui l'a commise, se font à mes yeux les complices de l'abjection. Si une personne écrivant ce genre de saloperie ne vous révolte pas, c'est que nous ne vivons pas dans le même monde.
Quoi qu'il en soit, nous serons amenés à reparler de tout ceci tôt ou tard. Quand les lourds dossiers seront sortis, nous verrons qui avait raison. Restez à l'écoute, bien concentrés.
C'est en toute conscience, et en connaissant tous (j'insiste : TOUS) les aspects de l'affaire (que la plupart d'entre vous ignorent complètement) que j'ai pris la décision d'écrire la préface du livre de Salim Laïbi et de faire une intervention dans son Talk d'hier.
Désormais, je laisse les choses suivre leur cours et ne réponds plus que par le silence aux habituelles calomnies, aux insultes veules et à ceux qui croient tout savoir mieux que les autres sans avoir étudié le sujet. Je reviens à mon sport favori : l'écriture.
Ayant dit et écrit ce que mon devoir me dictait sur différentes affaires en cours (Nabe, Moix, Soral), je me mets provisoirement en retrait des réseaux sociaux et du Net pour achever le gros ouvrage que je prépare depuis des mois.
Je ne ferai qu'une ou deux apparitions ponctuelles, soit pour vous envoyer le teaser n°2 de la "France Maçonnique" dans une semaine, soit, au mois d'octobre, pour vous offrir la première saison (52') de notre série Apocalypse France.
Je vous salue tous et vous souhaite bonne vie.
Et en toute circonstance, n'oubliez pas de vous dire : "Esprit critique, es-tu là ?"

Paul-Éric Blanrue

Pièces jointes


EN SUPPLÉMENT, UN EXTRAIT DU TALK DU 16 SEPTEMBRE




Qui est Alain Soral ? Réponses et révélations de Salim Laïbi, Olivier Mukuna, Mathias Cardet, Pierre Dortiguier, Julien Teil et Paul-Éric Blanrue !

 
 

mardi 15 septembre 2015

VERDICT DU PROCÈS INTENTÉ CONTRE LE FILM "UN HOMME" PAR LA LICRA : ANNULATION DE LA PROCÉDURE POUR LES TROIS PRÉVENUS ROBERT FAURISSON, MARC GEORGE ET PAUL-ERIC BLANRUE !



5 000 euros contre Blanrue, 5000 euros contre George et 10 000 euros contre Faurisson (assortis de six mois de prison avec sursis) avaient été requis en juin dernier devant la XVIIe Chambre.
"Le tribunal a pris cette décision en raison de l'imprécision de la citation engageant les poursuites. Celle-ci ne visait que l'article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881. Celui-ci dispose que le délit de contestation de crime contre l'Humanité est puni des peines prévues à l'alinéa 6 de l'article 24, lequel n'était pas mentionné. La citation ne précisait donc pas expressément la peine encourue à titre principal, a jugé le tribunal.
De plus, cet alinéa 6 renvoyait à une peine de cinq ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende, «peine ne correspondant pas à celle prévue par le législateur pour cette infraction, soit un an de prison et 45.000 euros d'amende», relèvent les juges. Le tribunal correctionnel de Paris a considéré «qu'en ne mentionnant pas l'article 24 alinéa 8, seul texte susceptible d'édicter la peine encourue à l'époque des faits pour l'infraction concernée, les citations délivrées» dans cette affaire ne répondent pas aux exigences de précision prévues par la loi. Depuis une loi du 13 novembre 2014, l'article 24 bis prévoit explicitement que la peine encourue pour la contestation de crime contre l'Humanité est d'un an de prison et 45.000 euros d'amende. "

vendredi 11 septembre 2015

"Pourquoi je n’ai jamais été soralien". Préface de Paul-Éric Blanrue au livre "Le Mythomane" de Salim Laïbi.





« Le feu de la colère brûle en nous jour et nuit et nous fait souffrir – encore plus que la personne contre qui nous sommes en colère. Quand la colère est absente, on se sent léger et libre. » Thich Nhat Hahn, Le Cœur des enseignements du Bouddha, Paris, 2000.


Un livre tout entier consacré à la démystification d’Alain Soral ? Gratias agamus Domino Deo nostro1 ! Quand Salim Laïbi m’a révélé son nouveau projet éditorial, ma première réaction a été de partir dans un grand éclat de rire qui fit sursauter les deux Scottish Fold assoupis à mes pieds. Enfin, un auteur non-conformiste allait oser écrire ce qu’il pense de la reconversion dans l’anti-système professionnel de la star déchue des plateaux d’Évelyne Thomas ! On allait s’amuser un peu ; en bon Vénitien je ne suis pas ennemi du jeu.
Ayant connu Soral avant son entrée fracassante dans le bizness politique et eu pour amis quelques-uns de ses proches – une bande de joyeux noceurs l’ayant côtoyé durant les années Palace et au sein du groupe artistique « En avant comme avant » qu’il avait parasité sous le pseudonyme d’ABS –, je dois confesser que je suis rarement parvenu à prendre au sérieux l’autoproclamé « maître du Logos », le Ernst Stavro Blofeld2 du merveilleux pays mythomaniaque qu’est l’Internet, l’esbroufeur de première dont la praxis consiste à passer en force en écrasant ses adversaires sous le poids de l’injure diluvienne et de la menace physique.
Sachant ce que je sais, je m’attendais avec ce livre à déguster du caviar Béluga impérial. Par le crâne lustré du docteur Denfer, je n’ai pas été déçu ! En dernière instance, selon la formule préférée du signataire de Comprendre l’Empire, reprise d’une lettre fameuse de Friedrich Engels à Joseph Bloch3, Porthos Laïbi remporte ici, haut la main, le duel mental que Rochefort Soral l’a contraint à provoquer.
Salim et moi avons plusieurs points de désaccord, il suffit de consulter le Net pour s’en convaincre. Je ne suis guère adepte du récentisme d’Anatoli Fomenko et les géants de l’Atlantide de Laurent Glauzy ne sont pas de ma famille, ni de près ni de loin. N’importe ; il écrit des articles informatifs de grande valeur, sa jeune maison d’édition a déjà publié des livres mémorables4 et il possède des qualités morales et professionnelles faisant de lui un activiste éminemment respectable. Il est déterminé, honnête, courageux, patient, travailleur, humble. Son caractère profond n’apparaît pas dans tout son éclat sous les traits du personnage virtuel qu’il s’est créé, Le Libre Penseur, dit LLP. Ah ! Les doubles ! Il faut parfois savoir s’en méfier ! Soral a cru à la réalité de son alias au point de vouloir effacer pour l’éternité son patronyme de Bonnet, sa triste famille, son passé délicat – et voyez où il en est… Il n’en reste pas moins que Salim est plus subtil, élégant, nuancé, sceptique, cocasse que ne le supposent ses détracteurs se complaisant dans la veulerie et la bassesse à son égard, habituellement téléguidés qu’ils sont par Narcisse de Bayonne en ses nuits d’insomnie.
Dans ce livre, sur un ton n’appartenant qu’à lui, Salim est allé au-delà des espérances de ceux qui estiment que la rébellion n’est pas seulement une posture crâneuse, un geste irrévérencieux, un catalogue d’épithètes outrageantes répétées comme des mantras ou le port d’un T-shirt avec logo guerrier. S’il donne volontiers dans le style pamphlétaire avec trompettes, timbales, cuivres et grandes orgues, il a mené en amont une solide enquête de terrain qui fera date.



Je découvris un curieux personnage dont l’une des premières phrases fut, me dévisageant :
– Tu as un gros nez !




Comment l’arnaque soralienne a-t-elle pu durer aussi longtemps ? À dire vrai, plus rien ne m’étonne en ce monde sublunaire. J’ai passé ma vie à apprendre que le pire est toujours possible sinon certain. Président-fondateur en 1993 du Cercle zététique, organisme de démystification des imposteurs du paranormal – ensemble disparate de crétinosaures charlatanesques allant de Paco Rabanne à Élizabeth Teissier en passant par le soucoupathe Raël –, j’ai croisé durant mes années de combat contre le surnaturel frelaté un nombre incalculable de dupes prêtes à donner tête baissée dans des calembredaines qu’un enfant de sept ans, dans la fraîcheur et l’innocence de son jeune âge de raison, aurait sans ménagement rangées dans la catégorie des farces et attrapes. Il faut s’y résoudre : les gourous à deux sous devenus millionnaires, les bonimenteurs sans scrupule ayant pignon sur rue et vivant des subsides que leur attribuent de généreux mécènes ou des disciples endoctrinés sont légion, dans le monde occulte comme dans la vie publique, politique, culturelle et économique. Nul n’est besoin d’évoquer la Scientologie, l’escobarderie se découvre sur l’écran de votre ordinateur dès que vous faites chaque matin votre revue de presse soi-disant dissidente !
La première fois que j’ai rencontré Soral ce fut à ma demande. C’était en 2003. J’avais assisté devant mon poste de télévision à un débat réjouissant qu’il avait mené sur les ondes de LCI contre Gilles-William Goldnadel, avocat de la Ligue de défense juive et représentant du Likoud en France. Je le félicitai par e-mail. Rendez-vous fut pris dans un bistrot situé dans les parages de son appartement du Marais. Je découvris un curieux personnage dont l’une des premières phrases fut, me dévisageant :
– Tu as un gros nez !
Quand bien même une telle remarque pouvait-elle posséder quelque fond de vérité anatomique, je la trouvai relativement stérile. Je me souvenais que c’était l’une des invectives favorites du béotien Hilarion Lefuneste à l’endroit de son voisin Achille Talon dans la bande dessinée du défunt Greg. Disons-le tout net, une telle considération n’était point au niveau de mes attentes. Je n’ai rien de spécial contre la provocation, tant s’en faut, mais j’espère en général qu’elle se révèle fructueuse, notamment lorsqu’elle provient d’une personne se payant le luxe d’entretenir une prétention intellectuelle d’envergure cosmique. Dans ce cas précis, j’eus beau me creuser le ciboulot, je ne voyais guère ce qui, là-dedans, faisait avancer la discussion d’un quart de poil, fût-il de nez.
Soral ne s’en tint pas à si bon compte et fit le détail de ma tenue vestimentaire qui n’avait point l’heur de le charmer. Je passai aux rayons X : nous n’étions pas chez Socrate à Saint-Tropez mais dans Platon chez les nudistes !
De toute évidence, nos niveaux karmiques ne correspondaient pas. Il ne fallait pas s’appeler Sigmund Freud (qu’il vénérait) pour comprendre que quelque chose clochait chez ce bonhomme aux yeux étrangement fixes, obnubilé par son nombril, incapable de soliloquer moins de deux heures, intolérant à la frustration et à la plus moléculaire critique de ce qu’il appelait « ses » pensées comme s’il en avait déposé le brevet la veille au soir.
Pour bien me faire comprendre que l’écrivain sagace dont le discours m’avait enchanté sur LCI n’existait définitivement pas, il me lâcha : « De toute façon, Goldnadel et moi, on est copains ! On s’écrit, on déjeune ensemble. C’est du cinéma ! Comme tout juif fasciste, il apprécie d’avoir en face de lui un grand blond aux yeux bleus ».
Un ange passa et tressaillit, comme dans les romans de Gérard de Villiers.
Je quittai l’Aryen déplumé sur cette révélation qui n’a pas contribué beaucoup à ce que nos atomes éloignés se raccrochassent.
Plus tard, lorsque nous nous prîmes le bec pour des affaires que je conterai un jour par le menu, il fit savoir sur Facebook à un admirateur qui lui demandait quelle espèce de guignol était ce Blanrue qui refusait mordicus de se plier aux injonctions dignes d’un adjudant de discipline qu’il proférait ad libitum sur son profil : « C’est un partouzard et un franc-maçon ! » Me connaissant moi-même assez bien, j’avais à nouveau trouvé la remarque légère et improductive. De tels bouteillons sont aujourd’hui devenus l’une de ses spécialités ; ceux qui ont cessé de lui plaire après avoir fait partie de sa garde rapprochée, comme Marc George ou Mathias Cardet, ont été taxés d’indics de police ou d’agents de la DCRI, selon la bonne vieille technique de subversion fonctionnant à merveille auprès de décérébrés dont l’angoisse ultime consiste à devoir un jour commencer à penser par eux-mêmes.
Jusqu’où va-t-il descendre ? Telle était la question que je me posais alors.
J’eus une révélation un soir de septembre 2004 quand il me téléphona, affolé, après l’émission Complément d’enquêtes. Il affirma avoir été piégé par Benoît Duquesne en tenant, en compagnie de Dieudonné et Olivier Mukuna, des propos peu hospitaliers à l’égard de la communauté juive. J’avais eu la faiblesse de le trouver culotté ; je le situais dans la tradition du dreyfusiste Bernard Lazare qui l’avait précédé dans cette position dans L’Antisémitisme, son histoire et ses causes (1894) et m’en ouvris à lui en toute franchise. Au bout du fil j’eus affaire à un vieux gamin terrifié, au bord de la crise de nerf, perdant tout sens critique, hurlant que sa carrière médiatique était kaputt : il allait lui falloir fonder fissa une association pour le soutenir et assurer son standing, autrement dit lui payer son tailleur londonien, garnir le fonds de roulement de son appartement parisien et contribuer à ses frais de motocyclette.
Dans les mois suivants, désemparé, angoissé, éperdu, démoralisé, il se montra plus aimable à mon endroit et me demanda d’une voix qui remontait dans les aigus, mais pas dans mon estime, de le rejoindre dans sa nouvelle aventure : « On va faire la révolution ! Nous allons devenir les nouveaux Robespierre ! », me lança-t-il. « Tu seras le Saint-Just des années 2000 ! »
Ce fantasme devint sa rengaine. Il faut préciser qu’à cette époque, Soral ne jurait que par le sanguinaire Incorruptible, Karl Marx, Georg Lukács, Georges Politzer et le « Petit père des peuples ». Il n’avait jamais entendu parler de Julius Evola, sur lequel il ose aujourd’hui donner des conférences comme s’il avait tété La Révolte contre le monde moderne au biberon alors que le penseur italien ne rimait à l’époque pour lui qu’avec Formentera, la fameuse île chic des Baléares, située au sud d’Ibiza, où les parents de sa femme avaient acquis une propriété dans laquelle il passait ses vacances de guérillero propre sur lui. Pour un ancien membre comme moi du Secrétariat du duc d’Anjou, aîné des Capétiens et chef de la maison de Bourbon, la perspective de remettre au goût du jour la Veuve de sinistre mémoire n’avait rien d’excitant. J’avais en outre visité la Pologne communiste écrasée sous la botte du général Jaruzelski et ne conservais pas un impérissable souvenir des chars barrant les rues de Varsovie ni de la descente surprise de la police politique dans mon chalet de Zakopane.
Au fil de nos discussions et rencontres, je compris vite qu’il n’y avait rien à tirer du personnage. Je déclinai quasiment toutes les offres de collaboration qu’il me fit et l’envoyai faire ses classes au Front national, sur lequel il louchait. Je montai l’opération avec l’aide d’un ami appartenant au premier cercle du Menhir. Pour lui donner un coup de pouce, je lui dénichai en cinq minutes la citation exacte de l’historien juif Marc Bloch5 que Le Pen inséra dans son « discours de Valmy » de septembre 2006, corédigé par le maître de l’Égo.
L’ambitieux publiciste se persuada qu’il serait désigné tête de liste en Île-de-France pour les Européennes de 2009. Il ne fit pas long feu dans le parti à la flamme tricolore. La bayonnaise n’avait pas pris. « Adieu, ma jolie ! » eût écrit Raymond Chandler. On connaît la suite : il devint le grand chauve sur un divan rouge, pérorant en roue libre devant sa caméra, vociférant contre des adversaires créés à loisir, fabriquant son rôle de dissident excité du Web, prophétisant avec aplomb « DSK vs. Marine en 2012 » et autres billevesées démenties par l’histoire.
Dans ce livre, Salim Laïbi montre fort bien quel a été son vrai projet tenu caché : regrouper les mécontents de toutes tendances, de la droite à la gauche, des chavezistes aux révisionnistes, des catholiques aux musulmans, et les convaincre coûte que coûte, par moult contorsions et postillons, de reporter leurs voix sur le FN, l’évolution de ce parti fût-elle en totale contradiction avec les attentes de ses propres disciples.
Ce qui est pratique chez Soral c’est qu’à peu près tout y est faux, comme dirait l’historien Éric Conan lorsqu’il cause d’un autre sujet : il n’est point de Soral, descendant par l’escalier de service du Solal de Belle de Seigneur d’Albert Cohen, mais il existe un Bonnet, à la mode de province ; sociologue de quatrième de couverture, il n’a pas de diplôme de sociologie suspendu derrière son bureau ; s’il est entré aux Beaux-Arts, il ne précise oncques dans quel état il en est sorti et reste d’une étonnante discrétion sur ses œuvres artistiques personnelles. Piètre philosophe, boxeur dans ses rêves, romancier dénué de talent de conteur (n’est pas Chuck Palahniuk qui veut !), réalisateur d’un film ni fait ni à faire et politicien virtuel, Soral a en gros tout raté mais aura passé sa vie à tenter de faire accroire le contraire à un public avide de mauvais garçons sachant lire et écrire sans commettre trop de fautes de syntaxe. Dragueur, il l’est, certes, et d’une manière compulsive qu’il revendique avec plus d’ardeur que Casanova et Don Juan réunis, mais sait-on sur cette affaire comme sur tant d’autres la vérité toute nue ? C’est loin d’être assuré, et Salim Laïbi nous en apprend de belles dans les pages qui suivent. Sur ce point, j’ai pour ma part noté que Soral demeure très circonspect relativement à Laurent G., alias Brutus, qui fut comme lui pigiste dans la presse féminine et à qui il emprunta la méthode miracle pour lever de manière expéditive les minettes dans les rues de Paris…
Qu’on ne me fasse pas dire le contraire de ce que je pense. Je ne suis pas du genre à proclamer que Soral a toujours tort. Pour une bonne raison : depuis toujours, il affirme de façon péremptoire tout et le contraire de tout ! À l’instar de l’horloge bloquée, il donne nécessairement l’heure juste deux fois par jour. À ceci près qu’il n’est pas bloqué, mais débloque à pleins tubes ; les théories oiseuses s’échappent de ses circuits neuronaux comme les slogans de marchand de soupe de la tête de Jacques Séguéla. La chose est bien naturelle car selon sa conception utilitariste de la vie, les idées ne sont que de banals outils destinés à promouvoir sa propre personne en toute circonstance.
Pour lui, le vrai et le faux n’existent pas en soi : champion d’éristique6, Soral en fournit la définition en fonction de ce qui lui sied au moment voulu afin de se rallier de nouveaux suffrages et recueillir des vues supplémentaires sur Youtube et Dailymotion. Règne de la Quantité, bonjour à toi ! Ses militants, vaillants et dévoués mais manquant d’expérience, ont beaucoup de peine à suivre la ligne du parti tant elle est sinueuse, courbe, diagonale et zigzagante au gré des besoins de l’instant. Mais gare à ceux qui s’en écartent ! Excommunication en vue !
Selon la dialectique marxiste, la morale consiste à œuvrer sans réserve à l’accession au pouvoir du prolétariat qui ouvrira l’ère du paradis sur terre : tout est bon, juste, y compris l’infâme et le crime jusqu’à l’écœurement, pour y parvenir. La dialectique soralienne revient, elle, à suivre le doigt sur la couture du pantalon les extravagances et opportunismes du gourou de secours, qui tente tant bien que mal de sauvegarder sa doctrine élastiquement fantaisiste.
Je suis désolé d’avoir à rappeler ici une évidence que le matraquage internautique et les jolies affiches de Maria ont du mal à cacher : la droite des valeurs ne peut en aucun cas s’allier à la gauche du travail car rien n’est plus éloigné que ces deux visions du monde. Autant chercher à mélanger l’eau et l’huile. On ne peut nullement accorder Jean-Jacques Rousseau et René Guénon, concilier Lucien Goldmann et Ananda Coomaraswamy ; ces cocktails sont imbuvables voire toxiques. Il peut, entre ces penseurs, y avoir des constats communs mais point de solides perspectives. Il faut choisir ton camp, camarade ! L’histoire des deux cents dernières années a amplement démontré que l’espoir d’une telle collusion est un vœu pieux de machiavels puérils.



« Soral a raison ! » Fort bien, mais à quelle heure ?




De surcroît, il est inutile et nuisible de faire appel à la gauche du travail dont nous avons soupé et qui n’a jamais réussi à assurer la prospérité de la nation ni le bonheur de la classe ouvrière. La droite, je parle de la droite non parlementaire, non bancaire mais traditionnelle, celle dont les valeurs, précisément, ont façonné les grandes civilisations du passé, la droite ouverte à la transcendance, partisane d’un pouvoir émanant d’en-haut et non d’en-bas, a été la première à se préoccuper du sort des pauvres gens. Au XIXe siècle, l’économiste royaliste Villeneuve-Bargemon, le légitimiste Armand de Melun, n’attendirent pas la publication du Capital pour agir en faveur de la condition ouvrière et contre l’exploitation du travail des enfants, au même titre qu’Albert de Mun, François René de La Tour du Pin ou le comte de Chambord, héritier des rois de France, dans sa « Lettre sur les ouvriers » (1865). Dans les pays où se produisit un fulgurant redressement économique au cours de la première moitié du XXe siècle, c’est l’union des catégories sociales au sein des métiers qui fut l’instrument privilégié de la restauration nationale. L’amélioration du sort des démunis ne fut pas effectuée en mettant en pratique des théories prônant la lutte des classes, promue moteur de l’histoire (une blague de potaches hégéliens que nul scientifique n’a jamais pu démontrer), mais en associant ouvriers, classes moyennes et patrons, en les faisant communier dans un esprit de solidarité à la recherche du Bien commun afin de vaincre le capitalisme international et le communisme sans patrie, ces deux idéologies sœurs niant chacune dans son genre la souveraineté des nations au bonheur des cosmopolites promoteurs du déracinement.
Un rassemblement social de cette nature, pierre angulaire de toute reconstruction durable, ne figure pas au programme d’Égalité et Réconciliation, acquise aux thèses malheureuses du terne marxo-rousseauiste Michel Clouscard, pompées d’ailleurs sans l’assentiment du pauvre vieux. On ne trouve pas davantage, dans les intentions de l’association, l’arrêt immédiat de l’avortement, qui tue légalement en France plus de 200 000 bébés par an depuis près d’un demi-siècle, ni la défense et la promotion de la famille, cellule de base de toute société harmonieuse, comme Charles Maurras n’a cessé de l’enseigner en bataillant contre les principes républicains qui font reposer la société sur l’individu atomisé. De toute évidence, si l’on reprend les catégories évoliennes, Soral préfère de loin, pour des raisons intimes, la figure de l’Hétaïre à celle de la Mère, ignorée et balayée de sa Weltanschauung portative ; hélas, il a réussi à transmettre ses névroses à ses fans.
Sur les forums, son dernier carré de fidèles reprend en chœur la formule qu’il s’est forgée sur mesure en recopiant celle d’un universitaire célèbre pour sa prestation au Zénith en décembre 2008 : « Soral a raison ! » Fort bien, mais à quelle heure ? Quand il se fait déclarer P4 pour échapper à son service militaire comme n’importe quel gauchiste crachant sur le drapeau ou lorsqu’il déclame en bon patriote son amour de la Légion ? Quand il professe que Jésus est « un juif en slip sur la croix » ou qu’il se propulse « chrétien sans reproche » ? Quand il sort un DVD pour initier ses apôtres à la boxe française ou quand il court se réfugier dans un Franprix durant une rixe survenue entre ses militants et les antifas au marché Pyrénées dans le XXe arrondissement de Paris ? Quand il écrit « Marine m’a tuer » ou quand il appelle à voter pour « la moins sioniste des candidats » ?
Au-delà de nos désaccords de fond liés à son idéologie sans cohérence et à sa personnalité patibulaire, le principal reproche que j’adresserai à Soral est d’avoir fait fructifier une petite entreprise cynique au détriment de l’objectif annoncé à l’origine : le renversement du système. Le slogan de Kontre Kulture : « Produits dissidents en tous genres » en dit long sur la mentalité ayant présidé à sa création. On ne devient pas Maximilien de Robespierre en vendant des mugs, Louis-Antoine de Saint-Just en refourgant des bouteilles de pinard labellisé dissident, Camille Desmoulins en brocantant des lampes Petromax, Jean-Paul Marat en éditant des livres dont une large part sont disponibles gratuitement sur le Net. C’est une galéjade. On ne bouscule pas non plus le pouvoir en promouvant l’insulte ad personam comme outil de propagande systématique.
Nous sommes devenus lourds, solitaires, ennuyeux, désespérés. Ce qui manque cruellement à notre société fragmentée et désenchantée c’est une haute spiritualité, des mots, des chants, des poèmes, des prières contribuant à fortifier les âmes en peine et à réinstaurer le sacré dans les lieux que la Technique a arraisonnés. Sans doute, notre époque plongée dans les affres du Kali Yuga, l’Âge sombre, l’Âge de fer, ne permet-elle pas de ressusciter les grandes heures passées de sainteté et d’héroïsme. Mais sans retour vers la Tradition, tout projet politique est destiné à tourner indéfiniment en rond. « Seul un Dieu peut encore nous sauver » fut l’une des dernières paroles de Martin Heidegger, le philosophe majeur du XXe siècle. Il s’agirait de prendre cette sentence au sérieux, mais Soral n’a pas compris le tiers du quart de ce qu’a enseigné l’auteur d’Être et Temps (1927) qu’il brocarde dans ses bouquins parce que son maître Lukács ne pouvait pas le blairer.
Durant les dix années qu’a duré E&R, l’homme-lige de Philippe Péninque n’a fait que conduire ses suiveurs dans une impasse. Ce n’est point le bricolage politique, et encore moins celui faisant la promotion de la lutte des classes sous le masque du nationalisme, qui nous sauvera du chaos ; ce sont l’évolution de nos consciences et notre attitude devant l’Inconditionné qui peuvent contribuer à nous transformer en passeurs et en éveilleurs, dans une France décrépite n’ayant plus l’énergie de mener à bien une contre-révolution au sens où Joseph de Maistre l’entendait, c’est-à-dire non comme une révolution contraire mais comme le contraire d’une révolution (Considérations sur la France, 1796).
Pour le moment, seules la localité alternative, la micro-société, la dynamique de réseau, le maillage sont une propédeutique au changement global. Tout doit commencer par la révolution intérieure, au sein du royaume qu’est notre esprit ; les idées doivent se propager comme une onde, de proche en proche, sans publicité mensongère, sans tous ces mots dépassant la pensée et ces pensées dépassant les capacités de l’époque. Le royaume intérieur doit s’ancrer dans un principe d’airain : « Sois ce que tu voudrais voir advenir ».
Show autopromotionnel, le discours soralien n’a servi de rien et surtout pas à l’avancement d’un esprit salvateur revêtant ce caractère. En aucun cas, Soral ne nous a montré qu’il était le modèle de l’homme que nous voulions voir advenir. Il eût fait merveille dans la vente d’aspirateurs à domicile ou comme aboyeur pour un spectacle de catcheuses dans de l’huile de vidange, mais comme penseur de l’avenir ? No way !
Il existe deux catégories d’êtres : il y a ceux, comme Salim Laïbi, qu’on apprécie davantage lorsqu’on les côtoie jour après jour et puis les autres, tel Soral, dont la fréquentation suscite un rejet quasi-immédiat du fait de leur noirceur d’âme. Au fond, l’un de ses principaux problèmes est d’avoir oublié qu’il ne faisait rien d’autre que de jouer un rôle de composition, une comédie à laquelle il avait eu lui-même du mal à croire à ses débuts ; il a dû déployer des efforts considérables pour se débarrasser de cette pensée paralysante et se hisser sur le pavois. De là proviennent ses collisions intérieures difficilement gérables et des crashes désormais connus de tous.
Au lieu de chercher à devenir, sans jamais s’en approcher, la synthèse de Clausewitz, Lénine, Mussolini et Mohamed Ali, il eût été préférable que Soral se contentât d’un rôle à sa mesure. S’il est un domaine dans lequel je ne remets guère en cause ses compétences, c’est indéniablement celui de la mode masculine. Imbattable sur le pantalon de velours à bretelles, il est aussi incollable sur la cravate rétro et le nœud papillon tendance ; je ne lui chercherai pas querelle sur les subtilités du look new wave. Bien distribué, mieux conseillé, il aurait pu devenir la Mademoiselle Agnès de la dissidence. Son côté fashionista s’y serait épanché pour l’agrément de tous. Tant pis ! On constate une nouvelle fois ce qui arrive quand une vocation est contrariée !


Paul-Éric Blanrue
Paris, 3 août 2015



1- Rendons grâce au Seigneur notre Dieu. 2- Voyez le film On ne vit que deux fois, 1967. 3- « D’après la conception matérialiste de l’histoire, le facteur déterminant dans l’histoire est, en dernière instance, la production et la reproduction de la vie réelle » (21-22 septembre 1890). 4- http://editionsfiatlux.com/actu/Dortiguier-contre-Nietzsche-Blanrue/ 5- « Qui n’a pas vibré au sacre de Reims et à la fête de la Fédération n’est pas vraiment français ! » 6- L’éristique est l’art d’avoir toujours raison : dans un ouvrage éponyme, l’immense Arthur Schopenhauer a fait la recension de ces méthodes de mauvaise foi, pour montrer le scepticisme qu’il convient d’accorder aux constructions de l’esprit humain.

mardi 8 septembre 2015

"Un véritable maître ne cesse de préparer le disciple à l'indépendance... Un maître digne de ce nom ne peut pas attacher un disciple à lui ni entretenir cette dépendance... Le vrai maître n'enseigne que ce qu'il a d'abord accompli lui-même et chacune de ses paroles exprime la vérité de son être" - Arnaud Desjardins, "Les Chemins de la sagesse", 1999.


Réaction de Marc George, ancien Secrétaire général d'Égalité & Réconciliation, à la préface de Blanrue.

Je viens de lire la préface du livre de LLP sur Soral, que son auteur, le camarade Paul-Éric Blanrue, a eu la gentillesse de m'adresser. Abstraction faite de ses positions manichéennes sur le marxisme - je préfère en la matière les analyses de De Benoist - c'est un vrai petit moment de bonheur que de lire ce texte de vingt pages. De par sa plume comme de coutume très agréable d'abord, mais également parce que le drôlatique portrait de Soral qu'il y dresse, et pour lequel il s'appuie sur quelques savoureuses anecdotes, est d'une justesse absolue. "Soral a raison certes, mais à quelle heure ?", se demande l'historien journaliste, en soulignant que l'une des particularités d'Alain, - outre sa méchanceté maladive - est de raconter tout et n'importe quoi, tout et son contraire, sur moult sujets, au gré de l'humeur et des intérêts du moment. Sûr de son flair, il se contredit en permanence, mais comme le souligne Blanrue, ne manque pas du coup d'avoir raison de temps à autres, à l'image de ces voyantes qui au milieu de cent prédictions démenties, en font une bonne, qui servira de "preuve" à leur clientèle. Soral - dont on me dit qu'il vient de lâcher et d'insulter Le Pen père dans sa dernière vidéo - entendra-t-il Blanrue quand ce dernier rappelle que la révolution et le changement doivent être d'abord internes, sauf à n'être que du vent, au mieux, et de la manipulation, au pire ? C'est son problème. Quant à nous, instruits par cette expérience passée, il nous faut désormais regarder devant, ce naufrage ne nous concerne plus.

Marc George


Important communiqué de Julien Teil.

Important communiqué de Julien Teil :

"Les Editions CULTURE POUR TOUS ont édité le livre intitulé Le livre noir des ONG sans l’accord de son auteur, Monsieur Julien TEIL, et sans que ce dernier ait pu valider la version définitive."

Un avocat est sur l'affaire.


La semaine de Soral.

"Le Pen aurait dû se retirer du Front par le haut en écrivant ses Mémoires pour aider sa fille tout en pouvant dire ce qu’il voulait. Or là il a fait une petite interview à Rivarol, c’est pas au niveau ! Je suis à la fois très attaché affectivement à Le Pen, mais il ne faut pas se voiler la face : il est en réalité entièrement responsable de ce qui se passe en ce moment. En dernière instance comme souvent, il n’est pas au niveau de ce qui aurait pu être sa destinée historique ! D’autant que j’ai écouté le discours de Marine Le Pen sur BFM, il était parfait en tant que discours qu’on ne peut qu’applaudir du premier au dernier mot...”
Et voilà !
La citation date de la vidéo payante (2 euros, ça vaut pas plus) de dimanche soir.
On attend le prochain retournement de veste dialectique ! En avant-dernière instance !


Lettre d'une lectrice au sujet de la préface de Blanrue au livre de Salim Laïbi sur Alain Soral.